LES CHIMÈRES VÉGÉTALES
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Les Chimères Végétales
En dépit de leur corps végétal imposant et robuste, les arbres sont majoritairement formés de cellules mortes. Sont en vie seulement les feuilles, les bourgeons, le sommet des branches, l’extrémité des racines, ainsi qu’une mince couche sous l’écorce, nommé cambium.
Le bois, bien que d’une importance fondamentale pour la solidité de l’arbre, est, quant à lui, mort.
Inspiré par cette dichotomie entre la mort et la vie, Julien Thiverny a voulu explorer ce paradoxe en l’appliquant à d’autres formes végétales comme les fleurs et les plantes. Cette réflexion l’a amené à imaginer des espèces capables de réutiliser les parties mortes d'autres végétaux pour continuer à croître et s’adapter à leur environnement.
Se projetant dans un monde où les plantes et les fleurs auraient évolué, Julien Thiverny a cherché à les combiner entre elles afin de créer des chimères mêlant la mort et la vie. Les sujets expérimentaux qu’il a confectionnés constituent une approche de l’évolution par laquelle les espèces se réorganisent et se fusionnent en prévision de nouvelles pressions environnementales, incarnant un nouvel ordre d’êtres sensibles dans lequel la mort n’est pas un point final, mais une phase séquentielle de renouvellement.
Éclairées en clair-obscur, évoquant les peintures de nature morte, Julien Thiverny a choisi de capturer ces chimères végétales sur pellicule 120 mm. Ce choix rappelle les photographies des anciens ouvrages de botanique, tout en empruntant l’esthétique des tableaux classiques afin d’ajouter de la noirceur à ses créations.
En mêlant ainsi un fond futuriste à une forme empreinte du passé, il crée un dialogue visuel entre l’ancien et le moderne, où l’art et la science se rencontrent.